Dalle : paille porteuse et dalle béton armé flottante ???

Bonjour,

Je souhaite me rapprocher des standards du passif. Il faut donc un R de 6 mini pour ma dalle RDC.
Les préco habituelles sont 20/25 cm de polystyrèe extrudé (2000€ pour 60m²) sous une dalle béton (inertie)
En plus du prix disproportionné, le PSE c'est pas forcément bon pour la santé.

J'ai une prédalle existante de 5 cm sur radier.

Aussi je me demande si je ne pourrais pas faire un "tapis" de bottes de paille, entre deux couches de polyanne, et couler dessus une dalle flottante de 15 cm en béton armé. Le polyanne du bas pour ne pas humidifier la paille avec d'éventuelles remontées, celui du haut pour que le béton ne perde pas son eau prématurément dans la paille au moment du coulage.

Possible ? Souhaitable ? Qu'en pensez-vous ? D'autres solutions ?

Je sais que la chaux ou la terre seraient mieux, mais il faut l'armer pour supporter de fortes charges (aquarium ou autre), donc béton ciment...

Merci de vos avis éclairés.

Il faudrait savoir en quoi sont fait les murs, et comment son réalisées les jonction de l'isolant dalle avec celui du mur (des défauts à ce endroits généreraient une condensation fatale pour de la paille "ensachée" dans du plastique.)

Sinon a priori, c'est une mauvaise idée d'enfermer de la paille entre deux couches de ciment. Il vaudrait mieux confier l'inertie à des murs intérieurs, et se contenter pour le sol d'une chape sèche, type plancher bois (ou fermacell), sur des lambourdes et la paille utilisée comme dans un plancher bois. Il n'y a pas qu'une dalle de ciment comme réponse pour "porter de fortes charges"

Ugo a écrit:

Il faudrait savoir en quoi sont fait les murs, et comment son réalisées les jonction de l'isolant dalle avec celui du mur (des défauts à ce endroits généreraient une condensation fatale pour de la paille "ensachée" dans du plastique.)

Sinon a priori, c'est une mauvaise idée d'enfermer de la paille entre deux couches de ciment. Il vaudrait mieux confier l'inertie à des murs intérieurs, et se contenter pour le sol d'une chape sèche, type plancher bois (ou fermacell), sur des lambourdes et la paille utilisée comme dans un plancher bois. Il n'y a pas qu'une dalle de ciment comme réponse pour "porter de fortes charges"

Merci Ugo.
J'ai utilisé la calculette uparoi.fr, qui indique en effet un risque de condensation au niveau du contact de la paille et le polyanne inférieur.
Si cela arrive, cela ne sèchera jamais
Donc on oublie.

Je prévois des murs de refend comme contreventement (parpaing + chaînage) Les parpaing inversés remplis de sable serviront également d'inertie thermique. Mais cela ne me semble pas suffisant.
Je pourrais habiller de briques de terre crue mais ça prends de la place. La dalle est me semble-t-il le meilleur choix (dans mon cas)

Bref l'industrie chimique a encore de beaux jours devant elle...

Opte plutôt pour des parpaings pleins, c'est un peu plus lourd mais tu gagnera ton temps et ça sera plus efficace thermiquement.

Pour savoir si c'est suffisant, il faudrait que tu donne le contexte de ton projet :
- lieu/climat, orientation etc.
- types de murs ext, épaisseurs d'isolant etc.
- types de menuiseries
- système de chauffage
- système de ventilation

Sinon on peut aussi rajouter de l'inertie sur un plancher bois, avec du sable. Tu fais lambourde+parquet (ou fermacell sol+carrelage) et tu rempli l'espace entre les lambourdes de sable, de terre-sable, ou d'à peu près ce que tu veux pourvu que ça se mette en place sec ou presque sec.

Y'a plein de solution non chimiques, mais il faut trouver la plus adaptée, c'est tout. Et dans tous les cas, ça ne consiste pas à remplacer les matériaux d'une solution industrielle par des matériaux non industriel. Une solution constructive c'est un tout, et si on veut obtenir un même résultat avec des matériaux différents, il faut en général remplacer toutes les étapes (et non pas, par ex, remplacer tel isolant pas éco par tel autre éco, ce qui ne fonctionne pas souvent, et coûte beaucoup plus cher).

OK pour les parpaings pleins. Merci.

C'est une maison type longère (12m x 6.3m), toit 2 pentes, R+combles aménagés, plafond cathédrale
(ossature) (les gouttières seront modifiées)
Structure poutres en I de 40cm isolés en ouate de cellulose.
Murs de refends en parpaing au 1/3 de la longueur (Refends)
La pré-dalle est déjà réalisée (hérisson)
Orientation : grande façade au sud
Fenêtres pignon (Est et Ouest) en triple vitrage
Baies vitrées sud double vitrage.
Dans un deuxième temps :

• 15 m² de capteurs solaires alimenteront un ballon d'eau chaude de 2000l, chauffant le sol RDC par circulation d'eau.
  
• VMC double flux performante.
  
• Puis canadien.

A ce stade de la construction, pour des pb de budget, je ne ferai que les réseaux des systèmes solaires, vmc et entrée puits canadien dans la maison (pas les équipements).

Plus de dessins

Merci

ok, ne manque plus que le lieu de construction, je suppose que c'est dans le 41 ?

Nous avons donc une maison qui est clairement sur une logique surisolation-passive, dans ce cadre l'inertie ne sert pas à grand chose sauf pour limiter les surchauffes d'été. Cependant, cela ne peut se faire qu'en agissant de concert avec une surventilation nocturne, ce qui peut se faire via la vmc si le système est conçu pour ça (tourner à pleine puissance la nuit sans que ça devienne bruyant) ou alors avec des ouvertures de fenêtres traversantes (nord + sud) ce qui est souvent la meilleure solution mais n'est pas possible si la maison est construite dans un environnement bruyant ou surpeuplé. Dans tous les cas, augmenter l'inertie sans avoir un système efficace pour dissiper les calories la nuit sera préjudiciable, car ça stockera plus de chaleur mais ne l'évacuera pas. Attention donc.

Vu la grande taille des pièces, pour moi il n'y a rien à craindre sur le rdc, une simple occultation des fenêtres suffira (volets, brise-soleils..), à l'étage les pièces sont assez volumineuses aussi, et de toute façon ne seraient pas influencées par l'inertie d'une dalle au rdc. Quand il y aura un puits canadien, il suffira de lui faire desservir en priorité les chambres de l'étage. Car il n'y a vraiment que les chambres qui cumulent des éléments défavorables : sous-toit, fenêtres Est et Ouest, petits volumes.

Donc personnellement je pense que ce n'est pas nécessaire de vous embêter à tenter de faire une dalle massive. 4-5 cm de sable entre lambourdes seront suffisants, et si vous faites le plancher d'étage de la même manière ça augmentera sont isolation acoustique en même temps.

isaced a écrit:

Bonjour

Pour notre maison, nous avons opté pour une chape isolante à base de paille.
L'idée est de former une structure alvéolaire avec des ballots et d'englober celle-ci de
mortier. Les ballots, isolés par le mortier, ne pourrissent pas.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter notre fiche utile "Dossier 1 - Fondations et chape.pdf" sur http://www.icway.be/resources/technical-knowledge

Bon courage et à bientôt,
Isabelle et Cédric
www.icway.be

Merci,

Intéressant comme site. Très didactique.

Dans mon cas cependant, je vise les perfo d'une maison passive. Et dans ce cas je crois que le béton de paille entourant les bottes (8cm chez vous) fera pont thermique.

Merci de la suggestion.