Bonjour,
Je m’interroge (à postériori, c’est fait !) sur la pertinence ou non d’une forte isolation sur terre-plein.
Nous n’avons que 8 cm d’isolant sous chape béton épaisse, avec un R de 2, ce qui est peu.
J’ai fait quelques mesures cet hiver, avec deux sondes posées sous l’isolant, une à 50 cm du mur extérieur et l’autre à 4 m, proche du centre.
J’estime donc à 11-12°C la température moyenne sous l’isolant avec des légères variations au cours de l’hiver.
Etant donnée la surface de 108 m2, nous avons donc en moyenne une puissance déperditive de 300 W par le sol si je considère 17°C en moyenne au niveau supérieur du sol en hiver.
Si nous étions sur vide sanitaire ventilé ou pilotis, il faudrait, pour ne pas avoir plus de puissance déperditive (300 W) :
Un R de 4 avec 5 °C à l’extérieur.
Un R de 6 avec une température de 0 °C.
Un R de 7,5 avec une température de -5°C.
On peut déjà voir que lorsqu’il fait très froid R = 2 sur terre plein nécessitera moins de chauffage que R = 7,5 sur vs ventilé.
De octobre à avril (arbitrairement) inclus, je peux calculer les déperditions par le sol :
Avec le terre-plein actuel sur une base de puissance déperditive moyenne de 300 W : 1500 kWh
Avec une dalle sur vs ventilé ça donnerait (en considérant une température moyenne de 4,5 °C sur la même période d) : 330 W soit 1660 kWh avec un R de 4.
Si nous avions eu un vs ventilé, il aurait donc fallu au moins 16 cm d’isolant au sol pour avoir quelques chose d’équivalent, avec moins d’inertie et donc moins de confort (et sans doute plus de chauffage) en hiver et surtout en été.
Le cahier effinergie conseille un R de 3-4 sur terre-plein et 4-5 sur vide sanitaire en régions tempérées à froides.
Il me semble donc :
Que notre R de 2 au sol est suffisant et n’empêche pas d’aller au-delà de BBC (à priori c’est notre cas), à condition d’être sur terre-plein, bien qu’on soit en dessous des préconisations BBC sur ce point.
Et que le terre-plein joue un rôle sous-estimé.
J’avais mesuré (mais pas noté !) les températures en été et il me semble qu’elles sont de l’ordre de 15°C sous l’isolant (il faudra que je le vérifie… cet été).
Dans ce cas, si la température atteint 25 °C dans la maison cette fois c’est 500 W de puissance déperditive qui cette fois aide la maison à ne pas surchauffer.
Un sol sur terre-plein peu isolé semble donc être avantageux par rapport à un vide sanitaire qui n’apporte pas d’inertie, et où en plus le bilan de la paroi serait quasi nul en été.
Je n’avais pas pensé à l’époque à une isolation périphérique (sans doute meilleure en été, mais en hiver je n’en suis pas sûr) mais peut-être que la solution « un peu d’isolation sur terre-plein » (à condition d’éviter les ponts thermiques) a des avantages. Ceci dit, cela doit dépendre aussi de la nature du sol…