Projet étudiant construction paille

Bonjour,

Je suis étudiant en licence professionnelle éco matériaux et éco construction à Lorient (56).
Avec un collègue, nous travaillons sur un projet d'optimisation de la construction en paille pour un artisan.
Le but est de trouver des solutions afin de réduire le temps de pose et les coûts pour pouvoir vendre des maisons en paille, aujourd'hui peu compétitives.
Auriez-vous des infos sur les temps de pose et les coûts de construction, plutôt pour un artisan (soit une équipe de deux et non pas une équipe d'auto constructeurs)? L'artisan étudie aujourd'hui plusieurs techniques mais s'oriente plutôt sur de la MOB.
Si vous avez également des infos sur des personnes qui travaillent sur ce problème ou des artisans, je suis preneur.

Merci d'avance

Valentin MATHIEU

Bonjour, effectivement le principe de la MOB pré assemblée à l'abri d'un atelier, isolée en bottes de paille et montée sur le terrain est déjà développé notamment en Allemagne et surtout Autriche et se développe aussi par chez nous.

Cependant cela nécessite un investissement relativement important : grands locaux engins de manutention et de transports sur site et la demande actuelle ne semble pas suffisante pour investir, Une possibilité consiste à monter la structure sur le terrain à partir de la dalle béton ou bois et de remplir ensuite la structure en bottes de paille.

Quelqu'un a essayé de développer cette technique par chez nous mais a abandonné je ne connais pas la raison mais je suppose que la distance des chantiers au lieu d'habitation y est pour beaucoup. Ainsi que la rareté de la demande.


Dans le Morbihan et la Bretagne plus Pays de Loire il y a probablement une demande plus importante qui peut justifier une telle initiative.

Un problème quand même important, trouver les bottes adéquates de dimensions appropriées et de manière pérenne.

En Autriche la paille est reconditionnée en bottes de dimensions adéquates ce qui augmente les couts de revient.

Personnellement je verrai plutôt une construction de type nébraska avec de grosses,bottes.

Le mode constructif est adapté à un style moderne le bois intervient toujours dans les encadrements d'huisserie les chainages d'angles et de lisse haute ainsi que la charpente classique ou à toit plat.

Les grosses bottes sont devenues la norme et l'approvisionnement peut être assuré alors que les petites bottes de paille sont en voie de disparition bien que des initiatives d'en produire existe encore et même peut se développer si la demande
se développe.

Bonjour à Lorient ou j'ai vécu 5 ans et à la Bretagne .


Bon courage.

JP

JP

Merci beaucoup pour votre réponse.
Je passe le bonjour à Lorient !!

La technique Nebraska a été exclue de notre étude car elle ne rentre pas dans le cadre des règles professionnelles.
Ainsi, il est très difficile (voire impossible) de se faire assurer.
Nous sommes plutôt axés sur de la MOB sur chantier, l'artisan ne souhaite pas (ou ne peut pas) investir dans des moyens lourds.
Il s'agit en plus d'une très petite entreprise (2/3 personnes).

Si vous avez des infos supplémentaires sur l'artisan qui a arrêté ou alors ses coordonnées, je suis intéressé afin de comprendre les raisons de cet échec.

Merci encore

Valentin

C'est effectivement bien dommage que la méthode nébraska en grosses bottes ne rentre pas dans les normes . Je pense que cela est cependant possible puisque cela est appliqué en Suissse pour un hôtel en particulier. les Suisses n'ont pas l'habitude de faire officiellement n’importe quoi.


Rechercher sur constructions en grosses bottes de paille.

L’intérêt est que le propriétaire peut participer aux finitions diverses telles que les enduits intérieur et extérieurs.


L"entreprise ne nécessite pas un investissement important.

Je ne peux citer celui qui semble avoir abandonné son projet d'autant plus qu'il a gardé une activité de formation et de charpente . Il est possible qu'il reprenne cette activité. Officiellement l'entreprise existe toujours.
Il semblerait que le problème soit une faible demande et de plus à des distance trop importantes. l'idée de départ était de créer des modules en atelier suivant le projet du propriétaire puis de les acheminer et les monter sur dalles bois. d'édifier la toiture et le maitre d'ouvrage remplissait les modules et terminait la construction ou laissait le soin au concepteur de le faire et de sous traiter. Ce qui a été une des raisons des difficultés : trouver des correspondants locaux et des sous traitants locaux efficaces. Dans certain cas notamment chez un collègue l'ossature a été montée sur place mais a plus de 60 km du siège.

Dans notre région les clients sont rares, peu fortunés et très dispersés ce qui n'est pas un facteur favorable. De plus peu ouverte à ce type de constructions bien qu'elles se développent mais surtout en autoconstruction pratiquement complètes.

En Bretagne aux confins des quatre départements plus Loire Atlantique cela me semble potentiellement plus facile.


Tout ceci n'est qu'une analyse personnelle. Je m’intéresse cependant à l'autoconstruction depuis quelques années et notamment en paille.

Sur paille en Autriche il y a à peu près la réponse aux questions de départ même pour de petites structures.

Bon courage.

JP