pas si facile que çà, la mise en place !

en théorie, çà paraît toujours facile , mais je trouve que quand on arrive en haut, sur la face pignon, ou au niveau d'un poteau, là faut faire preuve d'imagination ! et être caler en géomètrie spatiale pour visualiser les découpes, le sens dans le quel on peut mettre la botte, pour que çà aille au mieux... D'ailleurs, à ce propos,

( on remplit nos murs, sans liteaux à chaque niveau, directe, les unes sur les autres, à champ, et on tasse avec le crik)
MAIS ,

Sur la face du pignon, on ne peut pas tasser à chaque fois , est-ce grave ?

Peut-on mettre les bottes la tête en bas sur qq hauteurs si ca arrange ( pour faire des découpes de poteaux plus facilement par exemple ? )

Voilà, sinon, notre blog :
http://paillhautjura@canalblog.com

Salut,

d'après mon expérience, le sens dans lequel tu utilise tes bottes importe peu. L'essetiel c'est que ça tienne et que la densité soit bonne. Suivant les pays et les techniques, toutes les orientation de bottes sont utilisée. Donc pas de tracas de ce côté.
Pour le tassage, pas de panique non plus. Dans la zone du pignon où vous devez boucher de peitite zone entre les poutres, les contraintes sur les murs ne seront pas très important. L'essentiel, c'est de grantir une bonne étanchéité. Faites de petites bottes pour combler le maximum d'espace et bourez chaque espace restants avec des boudins de pailles et des poignées de paille en vrac.

Sinon, à mon avis, une bonne méthode pour ces zones scabreuses et de remplir avec un mélange paille/terre (paille en vrac, mouiller avec une barbotine de terre et laisser a reposer un jour sous une bâche pour ramolir un peu la paille). Utiliser ce mélange dans un coffrage à bancher.
Qu'en pensez-vous ?

A+
Seb.

merci pour tes conseils qui rassurent...
Moi, je pensais que le crick, c'était surtout pour "rigidifier un peu le mur " ( on sent une sacré différence de stabilité quand on pousse un peu le mur avant et après le cric...)
Sinon, pour le mélande paille terre, si tu veux le faire pour les zones "scabreuses", il faut donc que çà soit la même épaisseur que le reste du mur, et çà me paraît un peu épais pour que çà est le temps de sécher avant que la paille ne moisisse , non ?

Bonjour,

On connait egalement le meme probleme (comme beaucoup en fait) et surtout pour les pignons c'est l'horreur ! Surtout que c'est a une sacrée hauteur alors ça ne facilite pas la tache...
On a essayé de faire des bottes "triangulaires", lorsqu'on refait une botte a une dimension voulue on met les 2 ficelles a des niveaux différents et apres on scie un peu pour accentuer la forme... Je sais pas si mes explications sont tres claires !

Avec cette methode on galere un peu pour rentrer la botte mais au moins on a quasiment pas de vrac a mettre...

Bon courage en tout cas.

bonne idée les bottes "triangulaires".

En effet la compression sert à rigidifier et stabiliser le mur, mais la majorité de la rigidité vient tout de même du corps d'enduit. Au niveau du pignon il y aura moins de contraintes sur le mur que sur la façade par expemle. Une compression manuelle et de la paille bien bourrée dans les trous pour une bonne isolation suffira, l'enduit fera le reste.
Nous avons monté sur un chantier un mur de cloture de 2m de haut en bottes de paille, et toute la rigidité vient de l'enduit (5-6cm de chaque côté): eh ben une fois sec, ça ne bouge plus.

Pour le mélange il s'agit de paille-terre et non de terre-paille. Dans le mélange paille-terre on ne retrouve quasiment que de la paille. Le léger arrosage à la barbotine ne sert qu'à "coller" les brins de paille ensemble.
Ce mélange sèche donc assez vite. Cela devrait fonctionner même sur l'épaisseur d'une botte. Peut-être qu'un compaillon plus expérimenté pourrait confirmer cette théorie.

A+
Seb.