Fondation

Bonjour à tous,
Je cherche un type de fondation qui soit le plus possible en adéquation avec l'idée d'une habitation saine comme peut l'être un habitat en ossature bois, paille et terre. Les fondations béton fibré, ferraillé...ne correspondent pas complètement à l'idée que l'on pourrait se faire d'une maison saine, construite avec des matériaux "écologique". Ainsi, je crois qu'il s'agit de Patrick Baronnet (et certainement d'autre avant lui), à mis au point un prototype de fondation hybride, sur une base de fondation cyclopéenne. "Une fondations enterrées jusqu'à 80 cm de profondeur, larges de 1 m, et comportant 2 rangée de biobriques parallèles avec un vide d'air entre elles de façon à éviter tout pont thermique". Le terre plein délimité par ce périmètre est je suppose recouvert par une dalle chaux/chanvre ? Mais quid des remontées d'humidité ? de la poussée sur le rang intérieur de biobrique ? Pas de hérisson, ventilé ou non ?
Certains d'entre vous on-t-il déjà mis en œuvre ce type de fondation, vous semble-t-elle réalisable voir même réaliste. A force de toujours vouloir être au plus prés de considérations écologiques ne nous éloignons nous pas des contraintes techniques réelles ?

Bonjour, oui, ce type de fondation est réaliste et réalisable. Pour la profondeur, à 80cm, c'est l'assise qu'il faut réaliser, sans elle, point de soubassement. ensuite, vous pouvez monter votre mur à la chaux hydro.
Puis, mettre en place une rangée de brique monomur, ou cogébloc.
A ce stade, il faut et avant l'ossature, mettre un film anti capilarité.
Il faut absolument penser au hérisson, ventilé par un puit canadien, idée reçue par un compaillon. Oui, ces fondations cyclopéennes sont réalistes et réalisables.
Dominique

Je pense que vous oubliez l'essentiel : une fondation sert à repartir le poids de la maison sur le sol. donc, le choix de la fondation dépend de deux paramètres :
1- quel poids ?
2- quel sol ?

étant donné la diversité importante de réponses à ces deux questions, la seule certitude c'est de se tromper si on prend une solution de fondation "universelle".

en plus de deux paramètre essentielles dont parle Ugo, on peut choisir ses fondations aussi en fonction de ce que l'on recherche d'un point de vue thermique :
- travailler en terre plein permet de profiter de l'inertie du sol en faisant un hérisson semi isolant
- travailler sur plot imposera une très bonne siolation du plancher, ce qui peut être intéressant dans le cas d'un bâtiment qui est occupé sur de courtes périodes et qui doit donc être chauffé rapidement

il va de soit que selon les choix, les fondations seront différentes

Bonjour, une question je viens à l'esprit : est-ce que nos ancêtres auto constructeurs pensaient à celà ? Poid de la maison, état du sous sol, etc...
Si vous avez des ref du 18ème ou plus.
Dominique

En effet, nos ancêtres n'improvisaient pas leurs fondations (même si de prime abord on peut avoir l'impression inverse). Il existe une grande diversité de solutions traditionnelles :
- dans les sols mous, humides et marécageux : pieux en bois (complètement immergés) qui supportent soit une lisse en bois sur lequel vient de la maçonnerie, soit des dés en pierre, sur lesquels vient la superstructure. les pieux en bois immergés répartissent la charge par frottements latéraux. les piles des anciens ponts en pierre sont souvent posée sur de tels pieux en bois. Attention : les pieux doivent rester entièrement immergés, sinon ils pourrissent.
- sur les sols rocheux : on se pose directement dessus. prenez par ex des chateaux-forts, dont la base des tours est directement fondée sur le piton rocheux, partiellement taillé.
- sur les sols sableux : la partie enterrée du mur s'élargit et les pierres utilisées sont plus grosses. la lenteur de la construction permet au sol de se tasser petit à petit, et en chassant une partie de l'eau, il devient plus dur à mesure qu'on le charge.

etc.
on peut trouver des informations sur tout ça soit en étudiant des vieux bâtiments, soit en lisant des ouvrages d'ingénierie du moyen-âge ou des romains, qui montrent bien qu'il n'y avait pas autant d'amateurisme à ce sujet qu'on pourrait le croire. Nous avons par contre un avantage aujourd'hui c'est qu'on peut mesure la capacité portante réelle du sol, et ainsi éviter des déconvenues. Procéder à l'empirisme avec essai/erreurs, a entrainé quelques déboires et quelques bâtiments qui s'effondrent (a toutes époques)