Bon j'ai un peu de ma réponse là :
http://maisonautonome.over-blog.com/article-501035.html
Extrait:
CHAUFFAGE SOLAIRE ACTIF A ACCUMULATION
(SYSTÈME A CIRCULATION D'AIR AVEC ACCUMULATION EN MASSE THERMIQUE SOUS L'HABITAT)
CLAUSES GÉNÉRALES
Préambule important : ce système est très simple dans son fonctionnement et sa réalisation pratique, même pour des particuliers bons "bricoleurs". Néanmoins, l'étude technique qui permet sa conception et son dimensionnement est complexe et assez lourde à mener. J'attire l'attention sur le fait que, pour que ce système fonctionne bien, il faut que la conception architecturale et technique du bâtiment soit menée de manière globale en tenant compte de nombreux éléments cumulés. En conséquence, cela ne supporte pas d'approche approximative….
Nota : ce système ne doit pas être considéré comme un système de chauffage au sens classique. Il faut le considérer plutôt comme un régulateur thermique constituant un complément efficace dans un bâtiment conçu suivant les principes de l'architecture solaire passive. Il limite à la fois les baisses de température d'hiver et les surchauffes d'été, apportant un plus évident à l'usage en matière de confort et d'économie. Les expériences et contrôles réalisés sur les premiers chantiers ont montré, en autres, qu'en cas d'inoccupation prolongée en plein hiver, la température d'ambiance, sans chauffage d'appoint, d'une maison bien conçue dans ce cadre ne descend pas en dessous de 13/14°, grâce à l'action conjuguée des apports passifs et de la masse thermique.
PRINCIPE :
L'air chaud est capté soit directement sous la toiture (si matériaux de couverture compatibles), soit par l'intermédiaire d'un ou plusieurs capteurs à air réalisés sur place ou bien encore directement dans le volume intérieur du bâtiment (dans ce cas, le système sert aussi de possibilité de rafraîchissement d'ambiance l'été).
L'air chaud, chaque fois qu'il est disponible, est mis en circulation par un ou plusieurs ventilateurs dans un ou plusieurs réseaux étanches réalisés en tube pvc de type NF EU, qualité CR4 pour les parties enterrées, Ø 100mm.
La régulation se fait à l'aide d'un ou plusieurs thermostats à consignes réglables. Il peut en outre être installée une sonde de limitation de température de sol pour éviter les éventuelles surchauffes d'été, mais, si les calculs de transfert et de capacité de stockage sont correctement menés, cette solution n'est pas nécessaire. Néanmoins, si une surchauffe occasionnelle du bâtiment apparaissait (canicule prolongée), il sera toujours possible d'arrêter le transfert en coupant l'alimentation des ventilateurs au niveau du tableau électrique.
La masse située sous le bâtiment se comporte comme un accumulateur/régulateur thermique permanent qui peut absorber des surplus de chaleur interne (période de canicule ou de forts apports passifs) ou bien, peut rayonner comme un plancher chauffant à très basse température (+/- 22/23° maxi). L'émission se fait alors par différence entre la température du sol et celle de l'air ambiant des pièces. Si l'architecture est correctement adaptée à ce système, il se produit un phénomène d’autorégulation grâce aux transferts thermiques qui se produisent dans un sens ou dans un autre en fonction de la température ambiante des locaux : lorsque la température intérieure de la maison est supérieure à celle du sol (cas fréquent grâce aux apports solaires passifs ou en période d'été), le transfert se fait dans le sens d'un complément d'accumulation dans la partie haute de la masse thermique; à l'inverse, plus la température intérieure de la maison baisse (ce qui est le cas l'hiver surtout dans les périodes d'inoccupation ou bien encore la nuit), plus le sol peut émettre de manière importante. En saisons froides, les apports passifs sont en partie stockés dans la partie haute de la masse et peuvent être en partie restitués pendant la nuit, évitant ainsi une relance importante du système de chauffage d'appoint. Enfin, il faut souligner que le fait de capter l'air chaud sous la toiture limite les risques de surchauffe à l'étage l'été.
MASSE THERMIQUE :
Réalisée sur environ un mètre d'épaisseur entre le sous sol naturel (température constante d'environ 13° en Bretagne à un mètre de profondeur) et le sol fini de la maison, elle est seulement isolée en pourtour grâce à la mise en place, sur la hauteur du soubassement et sans pont thermique d'un isolant efficace (R=2.5 minimum souhaitable).
Elle est chargée grâce à l'air chaud venant du captage qui circule dans le ou les réseaux en tube pvc et ce tout au long de l'année, chaque fois que l'air atteint la température minimum de fonctionnement (27/28° au point de captage).
Cette masse se comporte comme un accumulateur/régulateur thermique : elle absorbe et restitue la chaleur emmagasinée en fonction des différences de températures. L’émission vers l'espace de vie est proportionnelle à la différence de température entre le sol et l'ambiance.
La masse thermique est constitué généralement par du remblai en matériau de carrière (naturel ou concassé) de granulométrie 0/20, soigneusement compacté par couches successives à la machine vibrante (le "sable" naturel d'arène granitique convient parfaitement). Le matériau utilisé doit permettre à la fois les échanges thermiques et le stockage de chaleur, mais aussi être incompressible une fois compacté pour que la dalle "flottante" réalisée en béton armé (ou en béton de chaux armé avec du bambou approprié, en cas de construction très "écologique") ne subisse pas un affaissement ou une fissuration. J'attire d'ailleurs à ce propos l'attention sur le fait que la dalle, posée sur la masse thermique et indépendante des murs, doit être totalement désolidarisée de toute structure porteuse (murs, poteaux, refends etc….). Seules les cloisons pourront être portées dessus ainsi que les charges courantes d'exploitation (jusqu'à 350kg/m² en charges uniformément réparties). Il faudra donc prévoir des renforcements en cas de charges ponctuelles très lourdes (poêle de masse par exemple). Il est en outre important de vérifier la nature du terrain naturel sur lequel est implanté le bâtiment pour valider les options choisies en fonction de ses caractéristiques. Enfin, il faudra veiller, comme dans toute construction, à ce que le problème des remontées d'humidité soit correctement traité.
MATÉRIEL :
Ce système nécessite l'utilisation de peu de matériel donc il induira peu d'entretien et de maintenance. Il comprend :
-un ou plusieurs ventilateurs type "centrifuge de gaine à flux d'air rectiligne" Ø100
-un ou plusieurs caissons avec filtre à poussière (si captage direct sous toiture)
-un ou plusieurs thermostats de pilotage à double réglage (marche/arrêt)
-une sonde de limite de température de sol (facultative)
-des composants d'installation électrique : contacteur(s) et câblages
-un ou plusieurs réseaux en tube pvc Ø100 avec raccords équipés de grilles anti-insectes sur les points d'aspiration et de refoulement. Les réseaux enterrés devront être collés et parfaitement étanches pour éviter les risques d'inondation en cas de terrain très humide ou de remontée de nappe phréatique. De plus, dans certains cas, il faudra prendre en compte des risques de condensation et créer des dispositifs adaptés pour traiter ce problème.
CAPTAGE ET CIRCULATION D’AIR :
Ils peuvent s'effectuer de trois façons :
1- Captage direct sous toiture (circuit ouvert) :
Si les matériaux de couverture le permettent (ardoises sur liteaux, tuiles plates de couleur foncée, lauzes foncées, bacs acier ou zinc foncés....), l'air chaud peut être capté directement sous la toiture en partie haute et est mis en circulation dans un ou plusieurs réseaux (boucle) grâce à un ou plusieurs ventilateurs pilotés par des thermostats. Dans ce cas il faut filtrer l’air pour ne pas laisser la poussière encrasser le réseau et il faut également prévoir, dans certains cas, l'évacuation des éventuels condensats.
2- Captage par panneau solaire à air (circuit fermé) :
Dans ce cas l'air se réchauffera dans un ou plusieurs capteurs constitués par des châssis fixes vitrés (double vitrage simple monté dans des cadres en bois ou en aluminium à rupture de pont thermique). Techniquement, il s'agit de réaliser de simples verrières comme pour les vérandas. Sous les châssis, il sera réalisé un caisson isolé et étanche. L'air emprisonné dans le circuit fermé devra être sec (assèchement artificiel possible suivant le moment de la mise en oeuvre) pour ne pas générer de phénomènes de condensation. L’air est mis en circulation dans un ou plusieurs réseaux (boucle) grâce à un ou plusieurs ventilateurs pilotés par des thermostats.
3- Captage à l'intérieur du bâtiment (circuit ouvert) :
Il peut être judicieux dans certains cas d'utiliser l'air intérieur (cas de maisons très vitrées sans protection solaire par exemple) pour à la fois transférer de la chaleur vers la masse et en plus rafraîchir une ou plusieurs pièces. Néanmoins, il faudra veiller à ce que la qualité de l'air (respirable par les occupants dans ce cas de figure) reste correcte ce qui amènera parfois à adapter une filtration particulière.
SYNTHESE HABITAT - FRANCIS LE BRIS
Conception architecturale et technique - Habitat bioclimatique et écologique
Maîtrise de l’eau, de l’air et de l’énergie - Géobiologie - Feng Shui
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