Forum de la construction de maisons en paille |
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| Une histoire d'interface | |
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tchopko maitre compaillon
Nombre de messages : 269 Localisation : slovenie Emploi : artiste bidouilleur Loisirs : artiste bidouilleur Date d'inscription : 07/12/2014
| Sujet: Une histoire d'interface Sam 03 Déc 2016, 13:04 | |
| Bonjour les compaillons... encore une fois besoin de vos précieux conseils encore une fois je fais mes tchopkoteries, pas comme c'est marqué dans les règles... je sais... bon je resitue. C'est juste une cabane, un exercice avant de faire la maison, ça deviendra un beau petit atelier et d'abord un endroit ou faire du camping de luxe pendant la construction. Budget super serré. Le moins on utilise de sous, le plus il en reste pour faire la maison, pour l'instant je me tiens dans une fourchette de 2500 euros pour 30m2. Beaucoup de recyclage (ossature en accacia du terrain, récup de bois de palette pour toit, plafond et plancher, bâches publicitaires pour l'étanchéité du toit, terre argileuse du terrain, fenêtres recyclées....) Ne trouvant pas d'isolant pour gérer le mur de soubassement j'avais un peu mis une croix dessus, mais je viens de récupérer 30m2 de panneaux rigides de fibre de bois pour isolation (6cm). Et donc je me dis que je pourrais utiliser ça en intérieur pour le mur de soubassement... voici un croquis. en haut le mur tel qu'il est maintenant avec enduit de corps terre intérieur et chaux éxtérieur. en bas les questions que je me pose... notamment à voir comment je pourrais arriver à installer ces panneaux rigide en fibre de bois... Je suis conscient que j'ai de serieux ponts thermiques et je me demande ce que ça engendre avec le point de rosé (condensation) je me dis que le pont thermique et la condensation passant par le drainage (les galets ronds) ca aurait peut etre pas trop tendance à remonter vers le plancher ou l'isolation fibre de bois... ai-je tord? N'est ce pas un peu risqué les panneaux bois contre le mur en béton froid même si il y entre les deux des bandes de bitume collés à chaud... Je peux faire un peu de recyclage de panneaux de polystyrene... est ce une idée de mettre ça sous les panneaux de fibre de bois? Voila une inspiration du jour, je suis allé voir une maison en construction et convaincu le responsable de chantier de me laisser récupérer un bon stock de styrodur de 10cm d'épaisseur, assez pour faire une sorte de couronne de 10x10cm au pied du mur de soubassement.... est ce que ça ferait une différence ou tout ça reste trop bidouille pour avoir un effet? et bien, bien le bonjour à vous! Si vous avez des conseils | |
| | | CChristophe maitre compaillon
Nombre de messages : 446 Localisation : Haute-Saône Date d'inscription : 24/04/2006
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Dim 04 Déc 2016, 21:40 | |
| Thermiquement c'est mieux, oui. Après, il y a risque de condensation entre isolant et parpaing. Mais il se peut que si tout cela est bien étanche à l'air et qu'il n'y a pas à priori de remontée humide avec un enduit terre épais côté intérieur, avec un local pas trop humide ça se gère pas trop mal.... Mais, honnêtement, ça tient plus du ressenti que de la modélisation tridimensionnelle par superordinateur... C'est une chouette cabane (chauffée ?) mais cabane quand même après tout... Autant y essayer des configurations un peu... "limites" ! | |
| | | Ugo Admin
Nombre de messages : 1998 Age : 43 Localisation : France - centre Emploi : Concepteur de maisons éco Date d'inscription : 22/08/2008
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Lun 05 Déc 2016, 10:26 | |
| Pareil : il y a de très gros risques de condensation dans ta laine de bois au contact avec l'étanchéité du parpaing. | |
| | | tchopko maitre compaillon
Nombre de messages : 269 Localisation : slovenie Emploi : artiste bidouilleur Loisirs : artiste bidouilleur Date d'inscription : 07/12/2014
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Lun 05 Déc 2016, 21:06 | |
| Merci, je vois mieux le probleme... Est ce qu'en intercalant entre l'étanchéité sur le parpaing et la laine de bois rigide une plaque de stryropore de genre 1 ou 2 cm et en faisant gaffe que tout cela soit bien jointif je peux minimiser le problème?
après niveau humidité le sol est du flysch à cet endroit là du terrain avec très peu d'argile, le sol laisse couler rapidement l'eau vers le bas et sèche vite, plus on a passé du temps à faire un bon drainage autour pour les eaux de ruissellement et ça semble bien marcher. Il y a eu des pluies monstres et inondations dans la région, le sol (qui est encore juste de la terre) dans la cabane est resté très sec. Bref je pense pas qu'il y aura beaucoup d'eau par en dessous. La cabane sera chauffée avec un petit poele à bois, mais bon, un coup de temps en temps. Une fois que la maison sera là ce sera juste un bel atelier.
bien à vous! | |
| | | Ugo Admin
Nombre de messages : 1998 Age : 43 Localisation : France - centre Emploi : Concepteur de maisons éco Date d'inscription : 22/08/2008
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Mar 06 Déc 2016, 10:39 | |
| 2cm ne changeront rien le point de rosée est toujours dans la laine de bois. A part à mettre la laine de bois du côté ext, je ne vois pas comment l'éviter.
Ceci dit, peut-être que tel que présenté ça marchera quand même sans soucis, que ça aura le temps de sécher sans pourrir etc. | |
| | | tchopko maitre compaillon
Nombre de messages : 269 Localisation : slovenie Emploi : artiste bidouilleur Loisirs : artiste bidouilleur Date d'inscription : 07/12/2014
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Mer 07 Déc 2016, 14:51 | |
| je réalise que j'ai pas encore bien compris ce concept du point de rosée... Mais je préssens que c'est quelquechose d'important pour comprendre comment fonctionne une batisse en matériaux naturels et perspirants... Pourquoi le fait que la laine de bois soit dehors change le problème? Si on considère que le béton n'a pas vraiment de pouvoir isolant, le point de rosée sera quand même dans l'isolant, même à l'extérieur non? Et du fait d'être dehors, quand il pleut la laine de bois contient forcement plus d'humidité ce qui favoriserait le point de rosée... Est ce que la réponse est dans l'enduit, comme c'est de la chaux, l'humidité partira plus vite de l'isolant... Ou c'est parce qu'on considère que du fait que l'on vit dans un espace on apporte une humidité non négligeable à l'intérieur, que l'air est forcément plus stagnant que dehors, et donc la laine de bois accumulera plus d'humidité interne... Du coup je me pose la question de l'enduit de terre. Tu dis christophe qu'un enduit épais aiderait à une meilleure régulation. Mais en me posait le problème à l'inverse, une fois l'humidité passée côté laine de bois, si humidité prolongée, avec un côté étanche (parpaings et asphalte) et un enduit terre épais, l'humidité sera bien plus lente à ressortir non? Est ce qu'un enduit de corps plus fin au contraire n'aiderait pas à faire sortir l'humidité plus vite? A quelle confusion!!! Si quelqu'un a le courage de m'éclairer la lanterne. | |
| | | Ugo Admin
Nombre de messages : 1998 Age : 43 Localisation : France - centre Emploi : Concepteur de maisons éco Date d'inscription : 22/08/2008
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Mer 07 Déc 2016, 15:32 | |
| Tu peux trouver les infos de base sur ces sujets dans par ex "l'isolation écologique" de jp oliva
Mais en gros tu es confus parce que tu mélange deux sources d'humidité différente.
Il y a la pluie, qu'on ne peut pas rater. Elle vient de dehors, et va mouiller la surface extérieure du mur. Une fois la pluie finie, celui-ci est censé pouvoir sécher sans se dégrader. Pour ce faire, la peau externe d'un mur est normalement constituée d'un matériau inaltérable en présence d'eau liquide, et relativement étanche. Dans le cas du bois, c'est un bardage étanche. Dans le cas d'un enduit, en général ce n'est pas vraiment étanche, mais quand il pleut, l'eau s'infiltre dans l'enduit et très rapidement elle bouche toutes les pores, de sorte que toute l'eau supplémentaire qui coule sur l'enduit saturé d'eau ne peut y pénétrer, et ruisselle en surface. C'est le même phénomène qu'on observe sur le sol : s'il pleut trop, l'eau coule en surface, même sur un sol sableux. Mais le sol n'est pourtant pas saturé d'eau sur toute son épaisseur. Notre enduit se sature sur le premier centimètre, et le reste est censé rester sec. une fois la pluie finie, l'humidité se diffuse un peu plus loin mais en même temps l'ensemble sèche donc les matériaux putrescibles situés derrière l'enduit sont, si le mur est correct, toujours protégés. S'il pleut tout le temps, un enduit est inadapté (c'est pourquoi dans les zones tropicales humides, on ne construit pas comme ça )
Ensuite il y a la vapeur d'eau. Et elle c'est plus dur parce même s'il y a en partout, on ne la voit pas, et donc on l'oublie. La vapeur il y en a plus dans l'air chaud que dans l'air froid, et nous en dégageons naturellement, c'est pourquoi dans un climat tempéré, il y a pratiquement toujours plus de vapeur dans la maison que dehors. C'est pourquoi elle tente de traverser les murs. Et comme la température, elle aussi, est généralement plus élevée dedans que dehors, il arrive un endroit dans le mur où la pression de vapeur devient saturante, c'est "le point de rosée" : à cet endroit la température devient trop basse pour la vapeur, et elle se condense en eau.
Pour éviter ce phénomène, il y a deux méthodes : 1- on utilise un matériau étanche à la vapeur, du côté chaud, de sorte que la vapeur soit bloquée avant le point de rosée. (c'est plus facile à dire qu'à faire en pratique, car la vapeur ça s'infiltre partout) 2- on élargit l'isolant. En effet plus le mur isolant est large, et plus il y a de chance que la pression de vapeur ne soit jamais saturante. En outre, on réalise un mur qui n'est pas étanche à la vapeur, et qui dont les couches le sont de moins en vers, vers l'extérieur. "3"- on baisse la température de chauffe ^^" et/ou on surventile
Dans ton cas, tu met un isolant d'épaisseur relativement faible (10cm), très perméable à la vapeur, devant un matériau qui est à la fois pas du tout isolant et plutôt étanche à la vapeur : la température de ce béton sera pratiquement celle de dehors, la chute de température entre intérieur et ext sera pratiquement entièrement localisé à la jonction entre lui et ton isolant, jonction qui précisément est étanche à la vapeur => condensation assurée.
Maintenant si tu met l'isolant dehors, le béton se retrouve à la température intérieure, il est chaud. Et c'est lui qui est le plus étanche des deux, donc la vapeur "entre" plus lentement dans le mur qu'elle n'en sort : condensation impossible. Mais évidement, mettre l'isolant dehors impose certaines contraintes pour le protéger de la pluie. | |
| | | tchopko maitre compaillon
Nombre de messages : 269 Localisation : slovenie Emploi : artiste bidouilleur Loisirs : artiste bidouilleur Date d'inscription : 07/12/2014
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Jeu 08 Déc 2016, 11:38 | |
| merci de ta grande patience et ton talent de pédagogue... oui, il faut que j'etoffe ma bibliothèque! mais je comprends beaucoup mieux maintenant les problèmes que posent mon idée d'isolation par l'intérieur sur le mur de soubassement. Je continue de cogiter mon truc... | |
| | | CChristophe maitre compaillon
Nombre de messages : 446 Localisation : Haute-Saône Date d'inscription : 24/04/2006
| Sujet: Re: Une histoire d'interface Ven 09 Déc 2016, 07:04 | |
| - tchopko a écrit:
Du coup je me pose la question de l'enduit de terre. Tu dis christophe qu'un enduit épais aiderait à une meilleure régulation. Mais en me posait le problème à l'inverse, une fois l'humidité passée côté laine de bois, si humidité prolongée, avec un côté étanche (parpaings et asphalte) et un enduit terre épais, l'humidité sera bien plus lente à ressortir non? Est ce qu'un enduit de corps plus fin au contraire n'aiderait pas à faire sortir l'humidité plus vite?
Salut Tchopko, Il y a condensation avec ton montage à certains moments. Bon. Après ce n'est pas forcément un problème, si la quantité d'eau dans les matériaux ne dépasse pas une certaine valeur : Qui "mouillerait" : dégradation des qualités mécaniques, thermiques. Qui permettrait avec la température adéquate le développement de champignons divers et de bébêtes. Il y a des matériaux capillaires qui transfère plus ou moins l'eau d'un endroit à un autre, des matériaux qui "stockent" et relarguent plus ou moins l'eau autrement qu'en gouttes qui mouillent, des matériaux qui limitent plus ou moins le passage de la vapeur d'eau... Cela favorise la redistribution de l'eau dans le matériau plutôt que son accumulation dans une zone critique, et peut même lui permettre de sécher sur l'autre face sans avoir eu le temps d'être dégradé. L'enduit terre épais associé à un isolant végétal fibreux peut contribuer à ce phénomène. Mais pour être sûr que ça va passer sans problème, il faudrait : Essayer, et sonder pour voir comment ça évolue après de longues périodes de froid. Ou simuler avant avec un logiciel très cher et compliqué sans connaître exactement les caractéristiques des matériaux locaux non industriels. Tout ça pour dire que... Je ne sais pas plus que toi, mais que pour une cabane, sans autre solution réputée sûre, si tu surveilles de façon à pouvoir au pire démonter cet isolant, c'est pas si dramatique. | |
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