Bonjour,
J’étudie le projet d’isoler écologiquement mes pignons Est et Ouest de ma MOB avec la contrainte que sont des poches percées et non tintantes, mais l’avantage d’avoir 6 semaines de libres pour les rénover par moi-même cet été.
Dans cette optique, je vous propose de partager ma réflexion en espérant profiter de votre expérience.
Composition des murs existants :
L’isolation y est insuffisante car la structure de ces murs est constituée de montants en mélèze apparents ,en 1500*50, tous les 60 cm, dont les espaces sont remplis de béton de chanvre. L’intérieur est enduit à la chaux ou à la terre ce qui donne une esthétique murale très appréciée. Le contreventement extérieur est assuré par un OSB 8mm, puis pare-pluie,lame d’air et enfin bardage mélèze.
Le lambda du béton de chanvre est 1,8 sur 15cm, de masse volumique 500kg/m3.
Rénovation prévue : isoler par l’extérieur.
J’envisage de :
1-débarder et d’enlever les tasseaux. Garder le bardage pour le remettre après. Le stocker pendant la phase isolation, méticuleusement pour le remettre ensuite (Rien que ça, c’est du sport…)
2- agrandir les cadres de fenêtres, pose d’un 3ème vitrage à l’extérieur ?
3- poser une contre-ossature horizontale avec des planches de coffrages (300*15*2,2)de brico truc (1 euro le ml) vissée avec des équerres métal (1 euros pièce) dans les montants verticaux de l’ossature de manière à obtenir des caissons horizontaux de 60 cm de hauteur, à garnir d’isolants.
Budget prévu pour cette solution :150 équerres (150*1)+ planches (144ml+ 10%*1)=310 euros
Remarques :
*Bien entendu, je me suis tâté pour imaginer une contre-ossature verticale pour faciliter le remplissage d’ un isolant en vrac, mais je n’ai pas vu les solutions…
4- Garnir les caissons de fibres de paille (lambda entre 0,04 et 0,07 selon le sens des fibres). Avoir une contre-ossature verticale serait un avantage appréciable mais le garnissage à l’horizontal est possible.
Le coffrage extérieur est réalisé avec du grillage de poulailler, fixé sur la contre-ossature et déroulé au fur et à mesure du remplissage. Les fibres seraient posées verticalement et tassées horizontalement (je possède quelques compétences en ce domaine…). Même si les fibres sont rigides, le grillage permettrait une accroche et une tenue de cet isolant.
Je me suis donc amusé à faire un essai dans ma grange entre les montants horizontaux séparés de 50 cm.
Pour éviter que le grillage ne se bombe sous le damage, j’ai vissé une banche contre, pendant le remplissage. J’ai fixé 40 cm de grillage recouvert d’une planche. J’ai tassé par le côté avec prenant successivement deux bouts de bois différents pour tasser en force, puis dans les coins. Quand les premiers 40cm étaient remplis, j’ai d
évissé la planche, fixé 40cm de grillage supplémentaire, revissé la planche par-dessus, tassé, dévissé, etc…j’avançais par pas de 40cm.
J’ai mis 40 minutes tout seul pour fixer le grillage, bancher/débancher, trier et remplir de paille une surface de 1,5m2 soit un volume de 150 litres.
Le plus laborieux est le vissage/dévissage de la planche. A deux personnes, l’une tiendrait la planche munie de 2 poignées contre l’ossature pendant que je tasse la paille. Ca irait deux fois plus vite car on enlèverait la besogne du vissage/dévissage.
A trois personnes, ça irait encore beaucoup plus vite, car je passais du temps à faire des paquets de paille comme des torches pour les mettre verticales. (rôle de la 3eme personne)
Je suis parti de la gauche vers la droite. Evidemment se pose le problème de la fin : les 40 derniers centimètres ne peuvent pas être tassés car le montant vertical de droite gène le passage du bras ou de la dame. J’ai procédé alors avec un platoir (on peut prendre une planchette avec poignée) en partant du bas de l’espace à remplir vers le haut. Ca marche bien, sauf que sur mon essai, j’avais une barre de contreventement, heureusement absente sur les pignons, qui m’a gâché la vie…)
Cet essai est probant, je peux imaginer faire 4 m2/heure en 15 cm à trois (600 litres/h), hypothèse basse. Comme il me faut 5m3 de paille par pignon, on peut penser qu’une grosse journée de travail estivale permet de garnir un pignon pour vite le recouvrir d’un pare-pluie, le lendemain.
Ce n’est pas salissant du tout. On peut faire des rotations pour s’économiser. Aucune technique n’est requise : ça me plaît.
La tenue est bonne avec le grillage mais des brins dépassent. Ils pourraient percer le pare pluie.
5- Etanchéifier à l’eau et à l’air:
En effet, le souci de cet isolant est le risque de pourrissement, sa grande sensibilité à l’eau.
La pose d’un géotextile avant le pare-pluie serait-il un écran suffisamment efficace pour éviter de percer le pare-pluie?
La pose de tasseau de 2cm pour créer un vide entre les fibres engrillagées et le pare-pluie est-il envisageable pour éloigner le pare-pluie ? Associer les deux solutions ?
En bas de mur, j’aurais d’abord fixé le pare pluie avant remplissage, passé dessous les fibres puis remonté par l’extérieur.
Problèmes des rongeurs :
∑ utilisation d’un grillage fin, comme pour mon essai, mais onéreux
Du chanvre ,répulsif, aurait été top, mais non produit localement.
6- poser un contre-litonnage vertical puis rebarder.