slt olivier
tu as raison de te poser toutes ces questions!!
1.tu as rémarqué avec pertinence que la paille faisait vraiment une continuité dans le mur, sans aucune rupture.
Les ponts thermiques sont inexistants (sauf autour des fenetres, ce qui me parait difficilement évitable si on veut de la lumière)
il est même possible de poursuivre l'enveloppe de paille dans la toiture ! ce qui fait vraiment une isolation de qualité, régulière et continue qu'il est difficile de lui reprocher. Bien sur, cet aspect des choses a vraiment de l'importance dans les régions TRES froides. Sous nos climats, les autres techniques sont très largement valables aussi!
Par contre, concernant le R, je pense effectivement qu'il est meilleur, mais pas forcément grace à la continuité de la paille, mais simplement grace aux poteaux en bois placés en extérieurs et au mortier allégé à la sciure qui s'avère aussi isolant.
(le calcul du R est en cours....)
et enfin effectivement, il n'y a pas de bouchage de trous de paille, mais des trous de mortier du au coulage!!!
2. la gestion des angles, comme des fenetres est d'une extrème simplicité.
Les "poteaux d'angles" ne sont rien d'autres que des poteaux de murs fixés en angle droit. leur résistance est considérable (440 kg/cm² pour du sapin) Le flambage est impossible tels qu'ils sont reliés et apportent non seulement une résistance aux angles de la maison, mais permettent aussi, pourquoi pas, la pose de pierre ou de brique de parement, idéales pour s'intégrer dans une architecture locale.
3. effectivement le bois en surface extérieur du mur a de nombreux avantages comme ceux que tu cites (fixation de meuble, bardage...) d'une grande résistance sans se poser trop de questions.
Nous conseillons de repérer au sol ou en bas des murs la position des poteaux, avant d'enduire!!!!
4.Pas de pro à ma connaissance qui l'utilisent. Au québec seulement, des ouvriers de la construction en ont monté 2 en série, clouées.
montage rapide, mais grande souplesse de l'ossature avant le coulage.
5 nous avons eu des avis divergent concernant les vis.
les puristes ont vraiment du mal, car une ossature bois est habituellement souple, et ce n'est pas le cas dans le cas de la technique du GREB qui une fois maçonnée est vraiment très très solide et rigide. La vis est très adaptée, mais les clous le sont aussi....
D'autres charpentiers se lancent dans la construction de cette technique d'ossature qu'ils trouvent tout à fait viable
6 la question de la condensation sur les feuillards est un faux probleme. Il se peut effectivement qu'il y ait à un moment ou un autre de la condensation, mais elle est négligeable et dans tous les cas, l'humidité disparait avec la migration de la vapeur d'eau du mur respirant et l'hygroscopicité de la paille. Je ne rentre pas plus dans les détails ici ce soir.
et si on a des inquiétudes à ce niveau là, le tasseau comme tu dis le remplace aisément ! sans aucune transformation ni modification du ballot. Placé à chant, les fibres du ballot sont verticales, ce qui laisse largement la possibilité d'y insérer ce tasseau. (voir les photos sur le site d'approche-paille)
attention cependant au risque de fissure du tasseau lors de sa fixation du le poteau qui peut obliger à faire des avant-trous
Voili voilou, il est encore tard et ce sera tout pour ce soir!!
à bientot