Fondations pour maison poteaux-poutres sur pieux

Bonjour,
Je recherche des informations pour savoir la faisabilité de se passer de fondations "classiques" semelles filantes en béton. Ça ne me semble pas utile pour une maison qui restera légère, toutes proportions gardées, poteaux-poutre garnissage en bottes de paille, et dalle bois avec poutres en I.

Mon idée de départ était d'utiliser des pieux, en robinier, foncés dans le sol : mais alors comment dimensionner ces pieux, comment  être serein sur la pérennité de la chose. Une entreprise qui fait habituellement du fonçage de pieux en fonte pourrait me les foncer ; ils me suggère aussi la fonte d'ailleurs...

Une solution alternative est la solution de pieux vissés métallique "Technopieux", encore peu répandus, mais je redoute le prix total ! Est-ce que des pailleux ont utilisé cette technique ?

Il y a aussi les pieux à viser Krinner, technique un peu différente : pareil, des retours connus de pailleux ?

Sinon, si je suis contraint d'utiliser du béton (dont je tente de limiter l'usage), des piliers unitaires seront-ils faisables "seul" avec minipelle et béton à livrer en toupie ?

Merci de vos avis et retour sur ces différentes technique.

Comme d'hab pour ce genre de question : pourquoi cherches-tu à te passer de béton de ciment armé à l'acier ?

Quel est ton sol ?

Avec les réponses à ça on pourra discuter du bien fondé ou pas de l'une ou l'autre technique.

Parce que ça m’embête de défoncer tout le terrain. En fonçant des pieux, je n'ai aucun terrassement à faire (hors réseau bien sur), la prairie reste telle quelle.

Et j'essaie de faire du mieux possible en terme d'énergie grise : moins ou pas de béton, j'aime mieux.

Je n'ai pas encore fait d'étude de sol. Je présume qu'il y a une sacrée épaisseur de "bonne terre", puis des alluvions type graviers et grosses boules, avec peut-être pas mal d'eau dès 1 mètre ou 1,5 mètres.

selon la profondeur du "bon sol", il me semble que les pieux peuvent devenir vite hors de prix... il te faut une étude de sol je pense

les pieux en robinier ne sont pas je pense hors de prix, même a grande profondeur (heu pas en dessous de 6m je dirais)
chez un scieur du robinier de 20*20cm de large en 6m ça doit se trouver a bon prix (par rapport au béton de ciment je parle)
pour les rentrer, pelle mécanique + tarière (dans les 500€/j)

seul "souci" ça t'oblige a faire une dalle bois dessus sur élever...

pour le dimensionnement moi je dirais des robinier (en longueur jusqu'au bon sol) de 20cm * 20cm suffisant, pour l'espacement ça dépend de ton plancher bois, mais tout les 2m semble correcte (au dela bonjour les porteuse de ton plancher)

bien les enfoncer a la pelle mécanique le plus lourd que tu trouves (22T c'est bien)
ensuite bien les couper a niveau avec la tronçonneuse

effectivement! j'avais happé cette solution et reconnais plus en technopieux à 15000 e le chantier

tu as des exemples réalisés de cette manière en tete récemment ?

voila ce que j'ai trouvé pour le dimensionnement:

"La majorité des ouvrages construits avant le XIX siècle étaient fondés sur des pieux en bois. Ils sont utilisés lorsque le bon sol est profond. Leur tête est arasée en dessous du niveau du sol afin qu’ils ne pourrissent pas (absence d’oxygène). Ils sont reliés par des semelles.

L’usage des pilotis date de la préhistoire. Ils permettent de surélever la structure du bâtiment au-dessus du niveau du sol, nécessitent peu de fouilles et préservent la topographie naturelle du terrain. Les pilotis sont adaptés aux terrains en pente et aux zones humides ou susceptibles d’être inondées. Ils sont joints par des poutres. Des pilotis de grandes dimensions peuvent former les poteaux qui recevront murs et toiture. Cette structure est particulièrement résistante aux vents latéraux et aux séismes.

Ces types de fondation sont adaptés aux constructions poteau poutre car leur trame est identique. Les pieux et les pilotis peuvent assurer le contreventement (ils sont encastrés) et reprendre les efforts verticaux par la pointe ou par frottement latéral. Les pieux et pilotis sont constamment humides. Ils peuvent être attaqués par les champignons lignivores (classe de risque 4 voir 5 en milieu marin). Les bois utilisés sont des essences naturellement durables (chêne, robinier, azobé…) ou traités par autoclave (pin sylvestre). Leur longueur varie de 5 à 15 m, le diamètre de 25 à 50 cm et la trame est de 3 à 6 m. Des poutres en bois sont boulonnées aux pilotis et servent à réaliser la structure de la plateforme du plancher Les pieux et pilotis profonds (supérieure à 5 m) sont enfoncés au marteau hydraulique et peuvent travailler par la tête ou par frottement latéral (pieux flottants). Les pieux et pilotis peu profonds (inférieure à 5 m) sont disposés dans un trou et renforcés par une semelle isolée ou un collier en béton pour augmentent la surface de contact du pieu avec le sol. Ce mode de fondation n’est pas décrit dans les DTU, mais les DTU 13.1 et 13.2 « Travaux de fondations profondes pour le bâtiment » contiennent des informations générales pouvant être adaptées."

Pour être pérenne l'usage de pieux doit prendre en compte le fait que la partie du pieux qui sort du sol (ou qui est en dehors de la zone perpétuellement humide) va pourrir. Il faut donc soit prévoir un raccord soit avec un matériau inaltérable à l'eau (métal ou maçonnerie) soit avec une pièce de bois d'usure qui pourra être facilement remplacée.

D'après ce qui est décrit, il me semble qu'une bonne solution serait :
- pieux en bois, arasé à niveau - 50 environ (à adapter selon la pente etc.) Dans le doute mieux vaut les araser plus bas que plus haut. Jamais ils ne devront arriver dans la zone de surface.
- sur les pieux, fixer des petits pilotis en métal ou en béton qui dépassent jusqu'au niveau -X futur (ce sont eux qui seront dans la zone de risque pourriture) où X = hauteur de la dalle
- sur ces socles, fixer des longrines et construire la dalle bois, de sorte qu'en tous points elle soit au minimum à +30 cm du sol naturel, en entièrement ventilée en sous-face.

Question énergie grise, les pieux en bois ok, en revanche si c'est pour passer sur des pieux métalliques, fonte ou technopieux, je pense qu'on revient à des choses tout à fait comparables au béton armé.

Question terrassement, je ne suis pas certain que tu évite vraiment le boulot, car à moins que ton sol soit vraiment très en pente, il te faudra bien terrasser sous la future maison de sorte à ménager l'espace nécessaire sous la dalle bois pour la ventiler, et intervenir pour inspection/entretien plus tard.

Bonjour, je ne pense pas que les pieux de robiniers même arasés à moins de 50cm du sol naturel soient en milieu adéquat pour leur non altération. Il faut que les pieux soient totalement à l'abri de l'oxygène hors le sol à moins 5ocm est sujet à dessication donc en présence d'air.

dans la maison écologique qui vient de sortir, un exemple est décrit avec des pieux en acacia de 2m de long enfoncé via un pelle mécanique de 12T.

Nous avons posé notre extension ossature bois paille (dalle, murs + toiture Isopaille) sur pieux Technopieux. Pas le moins cher mais nous adorons le concept sans béton. Prix des pieux + étude sol = 11770 euros TTC pour 81m² d'extension y compris soudages des platines pour recevoir la dalle bois.

Bonjour,
Devant l'incertitude du dimensionnement des pieux bois, de la garantie de la durabilité, et de leur mise en oeuvre, j'ai choisi les Technopieux, malgré la facture plutôt élevée.

J'ai un article sur le pieu-test pour le devis sur ForumConstruire :
https://www.forumconstruire.com/recits/recitpost-5178853.php#5178853

ainsi qu'un article sur la pose des Technopieux :
https://www.forumconstruire.com/recits/recitpost-5206911.php#5206911