Construction d'un atelier de 30m2

Bonjour les compaillons.
Voici encore tchopko avec ses idées saugrenues...
Mon projet se concrétise doucement, nous avons le terrain, et le combat contre les ronces est en bonne voie.
Nous voudrions construire cette année un atelier de 30m2 pour se faire la main avant d'attaquer la maison,
et pour avoir un bon espace pour travailler plus tard.

Donc je cogite comment je pourrais faire cet atelier. Je réfléchis à une solution pour ne pas le faire avec des bottes complètes, car je n'ai pas besoin d'une forte isolation, je voudrais avoir des murs pas trop épais pour garder de la place dedans.
Et je me demande si je pourrais pas penser les mur en blocs de terre paille dejà prêts et secs à la pose.
Voici un croquis.



En reprenant une idée du livre le Luc Floissac (qui était pour construire des cloisons intérieures) l'idée de faire des blocs de terre paille en avance pour construire les murs.

Les avantages que je vois.
- des murs de 18 cm d'épaisseur et 25 pour ceux qui ont un bardage, au lieu de presque 50 cm avec des bottes complètes.
- un mur de soubassement moins large donc moins de matériel, et des murs plus légers (quoi que)
- les blocs sont retaillables à la scie sans avoir besoin de refisseler les bottes.
- des murs moins isolants mais avec une plus grande inertie, un petit poele à bois devrait réussir à chauffer quand même l'espace si le plafond est isolé entre les chevrons de 20cm de paille.
- le fait d'avoir des blocs prêts et secs amène moins d'humidité et possibilité de faire les enduits rapidement après la pose, peut-être pour attaquer directement une couche de corps sans avoir besoin d'une couche d'accroche à la barbotine.
- je peux préparer les blocs de terre paille dès maintenant avec des bottes restantes d'un projet d'isolation sans avoir à attendre aout et des bottes avec plus de compression.
- je pourrais avoir fini avant septembre cette année les murs.

Les inconvénients ou doutes.
- un bon boulot de préparation pour faire les blocs terre paille (mais j'ai plus de temps maintenant que j'en aurais cet automne - je deviens papa fin septembre.... c'est aussi pour ça que je veux presser la fin avant ça...)
- est ce que je peux arriver à avoir des murs bien solide de cette façon? Même si je mets une bonne pression sur les blocs, et tous les trois blocs une latte horizontale pour maintenir une tension. Le support bois devient une sorte de poutre en I qui devrait avoir une bonne tenue, plus pour les murs côté est et nord un bardage bois vertical à recouvrement...
- comment réagirait un mur en terre paille enduit intérieur terre, extérieur chaux de cette épaisseur? Est ce que les différences de températures entre les deux côtés du mur ne créerait pas des problèmes par rapport à un mur en paille de 45cm de large?

je m'en remets à vous chers compaillons!
Bonne journée!
Tchopko

Bonjour, si j'avais de nombreuses années de moins et du temps disponible je serai venu participer mais je me contente de petits chantiers autour de chez moi.

Bref pour un atelier de cette taille sans étage et avec de la paille disponible et de la terre argileuse je construirai en bauge ou en adobe. L'avantage de la bauge dite en caillebotis banchée ou non est la simplicité de la mise en œuvre. A rechercher sur le net.

Un peu long à sécher mais c'est le propre de la terre paille. Je pense que cela mérite d'être examiné.

Bonne continuation.

JP

Je reviens sur le terre paille, il y a aussi la possibilité de construire en terre/paille.

Livre sur la construction en terre paille autour d'une ossature interne aux éditions Terre Vivante, enduit interne et externes en terre ou chaux

JP

merci JP de ces renseignements

j'ai trouvé ceci pour la bauge coffrée
http://www.atelier-alp.bzh/actualites/construire-des-murs-en-terre-la-technique-de-la-bauge-coffree/

les problèmes que je vois à cette solution sont plusieurs,
-un temps de séchage très long avant de pouvoir recouvrir.
Par chez moi l'automne et parfois l'hiver on voit arriver parfois des gros orages et des vents méchants, ca ne dure pas, mais c'est fort, et la surface du mur en terre pourrait couler par terre avant même d'être sec... ou il faudrait que je bache tout pendant plusieurs mois..(mais la tramontane peut très bien me dégommer mes bâches, et habitant à 60 bornes du chantier pour l'instant, je peux pas aller sauver mes murs en pleine nuit sous la tempête....). avec ce que je propose, j'imagine que je pourrais en deux ou trois semaines, le temps que la barbotine qui vient aider à coller les blocs ensemble sèche mettre un enduit.... ou suis-je irrationnellement optimiste...

- la bauge ou cob, c'est très lourd, si j'ai compris, une tonne et demi au mètre cube, il faut des fondations consequentes et un mur de soubassement aussi. Ce que je compte faire sont, vu que mon sol est un sol argileux sur flisch (stable et qui laisse partir l'eau rapidement), des fondations (à 70cm) sous poteaux, genre 9 plots un peu pyramidaux et remplir les tranchées d'un tampon, puis une semelle filante/mur de soubassement (j'utilise sûrement pas les bons termes), bref plutot une technique poteau-poutre en acacia juste écorcé...

- avec la bauge il me faudrait aussi un échaffaudage, plus coffrage, et pas possible de faire le toit d'abord, et j'aimerais vraiment que le toit soit là avant les murs pour garder ça au sec...

Je réfléchis aussi à la solution d'une construction terre-paille sur ossature interne...

Je voulais juste creuser avec ma proposition une idée de préparer mon terre-paille avant, et l'avoir déjà sec pour le chantier. J'ai réfléchis aussi au fait de faire des éléments de mur qui tiennent déjà, des panneaux de terre-paille, genre la hauteur totale sur 60cm de large, et venir les mettre en place dans l'ossature... le problème est que je vais faire mon ossature avec des acacias bruts (sauf les pannes sablières), donc ca complique l'idée d'éléments préfabriqués, car la taille changera, les arbres n'étant pas parfaitement droits...
Mais peut-être je cherche dans la mauvaise direction ma solution...

je continue ma tempête de cerveau, mercis des retours!

salut, pour moi ton pare-pluie derrière bardage n'est pas du bon côté de la lame d'air. et puis à vrai dire, si tu fais un enduit chaux, c'est lui qui fait pare-pluie normalement.

merci ugo.
j'ai causé de mon idée avec mon mentor de la paille en slovénie.
il m'a dit exactement ça, pare-pluie mal placé sur le dessin et inutile avec la chaux derrière, et aussi que si je compte mettre un bardage en bois léger, genre palette recyclé, autant juste faire un bon enduit chaux qui resistera aussi bien car le climat n'est pas avec de longues périodes de pluie et très peu de nuits au dessus de zéro. L'enduit tiendra mieux dans le temps que le bardage...à moins de faire un bardage en bois dur, mais j'ai pas à disposition...

Mais il semblerait que le tout ne soit pas complètement absurde.
Cela représente plus de travail de préparation avant, pour préparer ces blocs, et plus d'argile utilisée.
Ce qu'il a dit aussi, le fait d'avoir des blocs terre-paille enduits à la chaux peut créer à la longue de la fissuration, donc il faudra tramer toute la surface extérieure.. et peut etre faire un premier enduit à la chaux qui contient aussi de la paille pour faire un meilleur lien avec les blocs terre paille...

Bon je continue de pousser cette idée...
pour l'instant j'ai pas trouvé pourquoi ça pourrait pas se faire...
Je vais faire des essais de blocs de terre paille pour voir ce que ça donne

Sur la technique en elle même je n'ai pas d'avis particulier : ça m'a l'air faisable, mais je trouve que ça fait beaucoup de boulot.

Enduit / bardage : peut-être que l'enduit est plus adapté, mais un enduit bien fait c'est plus difficile à faire qu'un bardage bien fait. C'est aussi plus contraignant sur les conditions météo pour le faire, et les délais (il faut faire toute la façade d'un coup). De toute façon, même si tu opte pour un bardage "peu durable", en position verticale il tiendra au moins une décennie, peut-être plus, tu as le temps de voir venir. Et rien ne t'empêche quand il sera ficu de le remplacer par un enduit à ce moment là.
Moi je pense qu'il faut voir les maisons comme des objets en évolution. Certes cette évolution est considérablement plus lente que notre perception habituelle du temps, mais imagine que tu regarde une image par jour, projeté à 72 images par seconde : tu verra la maison changer aussi surement qu'un être vivant.
Donc pour moi le tout, c'est d'adapter le temps d'usure de ce qu'on construit au temps nécessaire pour les réaliser et les utiliser.

Bonjour, la bauge en caillebotis banchée ou non ne craint pas particulièrement la pluie on couvre avec des planches ou maintenant une bâche sur le mur en construction. C'est une technique utilisée en Normandie et Cornouaille Britannique sous l’appellation cob en Ille et Vilaine sous l’appellation bauge ce ne sont pas des régions réputées pour leur sécheresse.

Mais comme beaucoup de chantier ll faut être suffisamment nombreux et motivés sinon les chantiers sont interminables. A moins de s'y atteler seul avec une patience de Bénedictins ou autres ordres monacaux.

JP