technique CST recherche temoignage

La technique CST est porteuse donc inutile de mettre du poteau poutre.
le mur fait en CST sans enduit de corps porte 4 tonnes/M et enduit de couche de corps porte 12 tonnes par mettre..... c'est largement suffisant pour porter un toit.

cette technique développée par Tom Rijven est une technique simple, minimaliste sans pour autant être faible, elle utilise le pouvoir de portance et de contreventement de la paille associé aux montant de bois ( 10*3cm). Chaque botte de paille est comprimée entre des montants ( une botte de 65 cm sera placée entre des montant dont l'entraxe est de 60 cm ) puis comprimée vers le bas ensuite les ficelles seront coupées. Cette technique offre énormement de possibilité d'ouverture ( fenêtres, portes...)puisque chaque botte est porteuse .Les angles sont formés avec des montants positionnés en triangle ( vissé et collé )selon l'angle souhaité. Les murs sont enduits de couche de corps ( en terre, paille, sable sciure foin et le tout est fermenté)

Bref beaucoup d'économie de bois, de temps et d'argent avec cette methode

Merci Matthieu pour ces infos précises et claires sur la technique CST !
C'est vraiment dommage que sur le site, cette technique soit étouffée par le reste, car elle est prometteuse. Sur bien des aspects elle est intéressante.
Nous allons construire en 2014 avec cette technique. Bon nombre de maisons ont été réalisées de cette manière et elles tiennent !
D'ailleurs pour celles et ceux que ca intéresse de venir faire un chantier participatif d'ici l'été 2014 en Alsace sur le thème de cette technique, n'hésitez pas à nous le faire savoir ! Tout n'est pas ficelé pour le moment mais les dates ne sauraient tarder.

En effet cette technique semble prometteuse.

Attention à la répartition des charges! 12 tonne par m veut dire 1,2t sur 10cm pour un appuis ponctuel sur toute la largeur du mur du genre panne, ou entrait de ferme de 10cm de large qui traverse le mur . 600kg pour l’appui d'une solive de 5cm de large et seulement 300kg si cette solive ne traverse pas le mur!!!. on peut partir sur un coeff de sécurité de 2 donc en gros :
-150kg pour une solive et
-600kg pour une panne.
cette charge descend sur la lisse basse en bois qu'il faut calculer à l'eurocode 5!

Ces données de 12t par m ne sont pas des valeurs caractéristiques utilisables dans des calculs mais des valeurs à la rupture pour un mur semble il posé sur une dalle de béton (voir photo site habitat végétal) donc bien loin de la réalité sur le chantier.

Je tient à préciser qu' aucun test officiel ne donne des valeurs de résistance à la compression pour un mur CST.
Si des personnes possèdent ou ont effectués des tests à ce sujet, accompagné bien évidement de rapport d’essais détaillés (pas juste une photo sur un manomètre) je suis preneur!!

A ma connaissance le seul test réalisé sur le contreventement CST est hélas très décevant. Un fil à ce sujet sur ce forum : https://compaillons.1fr1.net/t3331p10-test-de-resistance-mecanique-cst#14147

D'autres résultats contradictoire serait bienvenue, a moins de construire dans un lieu très protégé prudence

Pour info des tests ont été fait à Grenoble en 2010, sur le site de tom Rijven (habitatvegetal . com)

(je ne peux pas mettre de lien car je suis nouveau sur le forum...)

Il n'y a pas de témoignages depuis 2013, je n'ai pas encore fini le chantier en cours en tant que bénévole, c'est pour ça que je ne dirai pas mes impressions mais je peux vous dire que la technique est intéressante.

moi ce que je n'aime pas dans cette technique pour l'avoir utilisé, c'est que les ouvertures sont minimalistes (car les murs sont contrevantant) de plus la taille (en longueur) des bottes étant toujours différents c'est galère de les placer entre les montants.

mais ce n'est que mon avis

etor a écrit:

moi ce que je n'aime pas dans cette technique pour l'avoir utilisé, c'est que les ouvertures sont minimalistes (car les murs sont contrevantant) de plus la taille (en longueur) des bottes étant toujours différents c'est galère de les placer entre les montants.

mais  ce n'est que mon avis

Sur ce chantier on a une baie vitrée et j'imagine plusieurs ouvertures dont je ne connais pas trop les tailles. Pour assurer la descente de charges il faut doubler les montants mais j'imagine que tu t'en doutes. Qu'entends tu par minimaliste ? En quoi cela pose un problème ?

Pour la taille des bottes il s'agit de trouver un fournisseur qui a envie/peut calibrer ses bottes avec un longueur de 65 cm (et 60 cm d'entraxe entre les montants).

Merci pour le retour

ben dans le sens ou ce sont les ballots de paille qui font le contreventement de la maison, on ne peut pas se permettre de mettre trop de fenêtre et porte, enfin c'est mon avis.

Salut, je vais construire une maison inspirée par la technique CST l'an prochain (je ferai un sujet détaillant tous mes choix). Je dis inspirée parce que ce ne sera pas de la paille porteuse mais une ossature bois remplissage paille, où la paille fera contreventement.

Pour la question des ouvertures, voilà ce qui est écrit dans la fiche flexagone de tom Rijven : "Les ouvertures correspondent à la taille des bottes, elles suivent donc la trame des montants et des liteaux. Pour assurer la stabilité des murs on conserve toujours une colonne de bottes de chaque côté des triangles [angles de murs]. Horizontalement, on peut créer une ouverture de trois bottes, et verticalement on peut ne pas mettre de bottes du tout."

Ma grand question à l'heure actuelle est quel écart entre mes montants, évidemment ça dépend des bottes mais j'ai lu que la longueur était la seule cote qu'on pouvait choisir si on fait presser. Donc mes bottes seront de 35x45x l au choix. Tom Rijven recommande de travailler sur des bottes de 70 pour des raisons de poids (elles restent facile à manier même trempées) mais je ne pense pas faire tremper mes bottes. Donc je me dis pourquoi pas faire des bottes de 1m, au moins les cotes pour les ouvertures seront faciles à calculer et j'aurais besoin de moins de montants.
Je ne suis pas trop inquiet pour les descentes de charges vu que la maison sera légère et que la résistance du bois à la compression est énorme (je pars sur des montants de 45x220 au fait), par contre est-ce que je vais "perdre" en contreventement avec des bottes plus longues à votre avis ?

etor a écrit:

ben dans le sens ou ce sont les ballots de paille qui font le contreventement de la maison, on ne peut pas se permettre de mettre trop de fenêtre et porte, enfin c'est mon avis.

Oui je vois maintenant, il est vrai que ça ressemble plus à une maison de hobbit... J'en parlerai au maître d’œuvre au mois d'avril pour connaître son avis là-dessus mais je crains qu'il ne puisse y trouver de solution. J'aime bien cette technique parce qu'elle repose sur pneu, car elle n'utilise pas de mortier (...). Après il est toujours possible d'avoir de grandes ouvertures de 130 cm mais elles ne seront pas vraiment placées ou l'on veut..

L'avantage du GREB est de pouvoir avoir un beau volume sur un étage et il n'existe pas à mon sens de moyen de remplacer le mortier dans ce cas. Je ne suis pas du tout pro écolo, c'est seulement que j'ai découvert la CST avant le GREB dans mon parcours et que c'est juste mon cœur qui parle.

Citation :

Ma grand question à l'heure actuelle est quel écart entre mes montants, évidemment ça dépend des bottes mais j'ai lu que la longueur était la seule cote qu'on pouvait choisir si on fait presser

Moi aussi je suis "pressé" mais seulement par la RT2020 qui doit entré en vigueur à la fin de l'année. Pas si pressé que ça finalement, et à moins que tu es une longue expérience, je préfère te mettre en garde contre ça parce que je sais d'avance que ce sera la cause d'un bon nombre d'erreurs.

Je passerai voir ton topic fréquemment puisque nous avons le même projet.

EDIT : si je comprends bien ta question, la réponse est que rien ne t'empêche de faire des bottes de 1 mètre si tu connais ta descente de charges (je ne peux pas vérifier à ta place...) par contre sur le chantier tu n'auras pas de soucis de barbotine car tu as dit ne pas vouloir en mettre (bien que j’espère que tu as une solution de rechange le cas échéant) : le principal problème vient seulement (avec mon humble expérience) du fait de porter et manipuler la botte après l'avoir trempé dans la barbotine.
Après cela ne changera pas le ratio entre la taille de ton mur et la fenêtre...

Je parlais de faire presser des bottes de paille...pas de faire vite lol

Il faut bien sûr mettre de la barbotine sur les bottes si tu veux que la couche de corps accroche, je ne pense pas les faire tremper parce que c'est du boulot de manutention et de gestion (temps de séchage) et que je n'aurais sûrement pas autant de bras que sur un chantier de Tom.
Donc une couche de barbotine étalée à la main juste avant la couche de corps me semble être une bonne solution.

Pour les bottes je pense finalement utiliser une taille standard entre 70 et 80 parce que j'ai peur que la fonction de contreventement soit moins bien assurée par des bottes plus longues puisqu'elles seront nécessairement moins rigides. Et puis après avoir budgétiser les matériaux, ça va pas être les montants qui vont me coûter le plus cher...

Bonjour, effectivement des bottes trempées dans une barbotine sur leur deux faces à enduire pèsent assez lourd.
IL n'est pas facile de trouver des bottes d'une longueur précise à la demande sauf si le producteur peut le faire. Une taille de 90cm est assez courante. Personnellement j'ai vu des bottes utilisées non pas en CST mais dans une structure poteaux poutre posées à plat. L'accroche de l'enduit est plus simple on peut projeter la barbotine avec une balai de genêt ou de bouleau ou quelque chose comme cela.

Par contre pour des bottes posées sur chant surtout avec une paille courte une fois la ficelle enlevée je ne suis pas sur de la cohésion de la botte. Enfin je l'ai constaté sur un remplissage avec bottes sur chant et ficelle conservée.

On peut avoir des surprises avec certaines bottes de paille.

JP

jpg a écrit:

 
Par contre pour des bottes posées sur chant surtout avec une paille courte une fois la ficelle enlevée je ne suis pas sur de la cohésion de la botte. Enfin je l'ai constaté sur un remplissage avec bottes sur chant et ficelle conservée.

On peut avoir des surprises avec certaines bottes de paille.

JP

Bonjour,
D'après le maître d'oeuvre que j'ai rencontré, la botte posé sur chant est enduit de 5 à 6 cm de barbotine ce qui correspond à la distance en largeur qui dépasse entre la botte et le sous bassement (la botte sort de chaque côté de 4 à 5 cm). (D'après ce que j'ai compris et toujours sous réserve de,) la barbotine servirait donc en plus de coller la couche de corps, d'unifier et d'envelopper les brins de paille entre eux ce qui permettrait d'assurer la tenue des fibres de pailles verticales (quand aux ficelles elles ne servent à rien après les avoir compressé entre les montants - en sortant du chantier, tellement je ne voulais pas croire à cette technique, je me suis dis la solution c'est peut être de retendre deux nouvelles ficelles en resserrant l'ensemble des bottes posées sur un même rang). A mon sens, cette technique ne convaincant pas facilement mais elle reste intéressante et je demande à voir un résultat après une dizaine d'année pour m'en convaincre (d'où la méconnaissance de cette technique)

De plus, et toujours d'un point de vue auto constructeur novice, il serait préférable "pour moi" (et comme tu le dis) de mettre les bottes à plat. L'argument principal de poser les bottes de pailles sur chant tient au fait qu'elles s'emboitent entre elles plus facilement, assurant un contreventement de meilleur qualité, de plus, elles sont moins large et la taille du sous bassement est plus simple à mettre en oeuvre (sinon il faut aller chercher une largeur de sous bassement de 30 cm ou de retailler les bottes).

La meilleure façon de savoir pourquoi elles sont posées sur chant et encore d'aller demander directement à Tom..
J'ai vraiment hâte d'être sur le prochain chantier